Dans la préface que Michel Rocard consacre, en 1997, à la réédition de L’Edit de Nantes, l’ancien Premier Ministre marque son étonnement de retrouver, à la lecture du texte, toutes les expériences de négociations que lui-même a menées au cours de sa carrière.
A ses yeux, la lecture de l’Edit semble unifier toutes ses expériences personnelles et l’amène à faire le constat suivant : « L’art de faire la paix répond à des règles étonnamment constantes. »
L’intérêt essentiel de l’Edit de Nantes est donc, à ses yeux, de constituer un véritable manuel de négociation.
Il y a de quoi y regarder de près si l’on songe un instant à l' »oeuvre » de Michel Rocard en matière de négociation et, tout particulièrement, aux « Accords de Nouméa ».
M. Rocard, donc, identifie quatre étapes qu’il qualifie de « nécessaires », c’est à dire dont on ne peut pas faire l’économie dans un processus de paix :
– Vouloir la paix
– Briser le tabou majeur
– Négocier
– Equilibrer
C’est parce que l’élaboration de l’Edit de Nantes a respecté ce processus qu’il a ouvert une période de paix, finalement relativement longue pour l’époque.
A SUIVRE…